L’intérêt de ce livre tient d’abord au dialogue entre philosophie analytique et phénoménologie qu’il parvient à instituer. Dans ce débat, qui va l’emporter ? Afin de répondre à cette question, je suis amené prioritairement à exposer dans son ensemble et à un niveau élémentaire ce que signifie exactement la Phénoménologie de Husserl (quoi qu'il en soit de la « phénoménologie » des disciples) . Ceci étant posé, il faut dire d’abord que, sur l’exemple paradigmatique de la Couleur, le livre de Romano contient une analyse magistrale, jointe à une élucidation décisive de ce qu'il fait en philosophie dans cette analyse réussie. Mais quelle est exactement la portée de cette réussite? Quel rapport entre phénoménologie et philosophie analytique résulte de l’exploit réel accompli dans le livre? Pour le savoir, il faut lire L’unebévue