Kierkegaard face à Abraham : sacrifice et paternité
Présentation de la conférence du 27 novemebre 2009
"L’existentialiste déclare volontiers que l’homme est angoisse. C’est cette angoisse que Kierkegaard appelait l’angoisse d’Abraham. Vous connaissez l’histoire. Un ange avait demandé à Abraham de sacrifier son fils. Tout va bien si c’est un ange qui est venu et qui a dit : « tu es Abraham, tu sacrifieras ton fils » mais chacun peut se demander : est-ce bien un ange et suis-je bien Abraham ? ". (Jean Paul Sartre)
En effet, dans son livre « Crainte et tremblement », écrit à la fin du XIXème, le philosophe danois a installé durablement l’énigme du « sacrifice d’Isaac » au cœur de l’interrogation philosophique.
À partir d’une lecture de ce texte et de la série de paradoxes qu’il développe, nous essaierons de montrer comment il pose de manière neuve le statut de l’angoisse mais aussi celui de la paternité, celui de Dieu, celui d’Abraham et celui de tout homme