Faut-il vouloir restaurer l’Autorité ?

Quels enseignements peut-on tirer de notre enquête ?

La volonté de restaurer l’Autorité, c’est-à-dire de la rétablir dans son état originel, en Majesté, n’a tout simplement aucun sens.

Autant vouloir ressusciter les morts

Quelles conséquences pouvons nous tirer de ces enseignements ?

Ce à quoi nous sommes donc tous conviés, à la fois individuellement et collectivement, c’est à instituer l’autorité en régime

démocratique.

Concluons donc qu’il ne peut y avoir d’autorité démocratique qu’à la condition que les sociétés démocratiques soient fidèles

à leur promesse originelle de faire vivre une Autorité de la parole. Où il se confirme qu'il n'y a d'autorité que dans la fidélité

à une parole (promesse donnée) originelle, aussi exigeante cette promesse soit elle.

Convenons donc avec Myriam Revaut d'Allonnes, que l'autorité est bien "le pouvoir des commencements",

le surcroît de force que nous donne la fidélité aux fondements du Monde dans lequel nous vivons.

Et à défaut d'une telle fidélité exigeante, comme toutes les fidélités, il nous faudra soit nous résigner

au "désordre établi (E.Mounier), soit affirmer avec Heidegger que "seul un Dieu peut nous sauver".