La liberté de choisir 

  Dans le 6e entretien (« La liberté de choisir »), on découvre comment la thèse du choix fondamental au sens de Sartre est surclassée par le paradoxe du syllogisme pratique d’Anscombe et Aristote : ce raisonnement dont la conclusion est, non plus une proposition mais, immédiatement, une action. Moyennant ce rôle possible du raisonnement dans l’action, la conjonction du libre-arbitre et du choix éclairé n’est plus, comme chez Descartes, le couple d’un paralytique hissé sur les épaules d’un aveugle : elle est organiquement articulable sur le syllogisme pratique à conclusion dans l’action. L’existence du syllogisme pratique établit que l’animal politique, et d’abord en lui l’animal éthique, est en amont l’animal raisonnable (rarement rationnel).