Catégorie : Conférences

Texte de présentation  de la conférence du 28 novembre 2019

Comprendre l'oeuvre d'art par une pluralité d'approches

      Pour identifier et connaître, on aimerait disposer d’un point d’appui assez fiable pour obtenir en retour une connaissance assez claire. Mais les fruits de ce qu’on appelle Beaux-arts ne semblent aucunement obéir à cette exigence, et nous lancer plutôt un défi : par leur variété, (il n’existe pas un art mais des arts et des beaux arts) ; par leur statut mixte à égale distance du percept et du concept (l’œuvre d’art sensible revendique le bonheur de ce qui paraît ─ et nous pousse à traverser le miroir des apparences) ; par leur capacité enfin d’inclure dans un seul mode tous les autres modes de la pensée.

      L’analyse de l’art devient ainsi hautement problématique, à moins de d’admettre un nécessaire pluralisme,

      L’œuvre d’art n’est donc jamais, comme le souligne bien le musicologue Boris de Schloezer, un tout fermé dont le sens serait à chercher dans sa seule composition. Et pourtant, c’est seulement à partir d’elle qu’on peut, sinon savoir, du moins apprendre ce qu’elle nous dit.

      Dans ces approches de l’œuvre d’art nous chercherons à vérifier, à l’aide de plusieurs exemples plastiques et musicaux, ce que Th. W. Adorno affirmait à propos du compositeur Gustav Mahler : « Il recueille pour le compte de l’œuvre autonome tout ce qui est hétéronome, tout ce qui est déposé. »

Philippe Joubert    
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