Communiqué de presse :

Cancer : le secours de la fiction

La rencontre avec  Lydia Flem le 20 mai

Une rencontre trop rare a eu lieu le vendredi 20 mai dernier au soir, dans l’Amphithéâtre du Centre François Baclesse, entre la psychanalyste et écrivaine, Lydia Flem, des médecins et de nombreux lecteurs de son livre écrit après le traitement d’un cancer. Rencontre précieuse par sa qualité mais aussi par les questions posées à l’institution médicale, sur l’art de soigner, de guérir et d’abord de former les médecins.

 

« La Reine Alice » (Le Seuil), en effet, n’est pas un simple témoignage mais un « conte philosophique ». Et comme en tout conte, s’y retrouvent l’angoisse, l’humour et la fantaisie mais aussi le secours d’objets magiques et de personnages extravagants. Exploration des profondeurs, il incite à découvrir, « cette part d’indestructible en soi », ce fond secret d’humanité et de vie, présent au cœur de la détresse, que célèbrent la littérature, la psychanalyse et la sagesse, et d’abord l’art médical.

Cette soirée, coorganisée par la SNPHI et par l’INSERM, associait un philosophe, Franck Lelièvre, des médecins, Guy Launoy, Dominique Arsène et Jean-Marc Baleyte, une écrivaine, Maryk Le Hène et une comédienne, Eliane Davy. Elle voulait aussi briser l’ostracisme attaché à un lieu, Baclesse, où l’efficacité médicale sépare une maladie et des malades des autres, pour à présent de plus en plus souvent les guérir. Rompre ces murs visibles et invisibles, y retrouver nos frères en humanité, telle était la vocation de cette rencontre autour d’un livre dont c’est l’une des plus belles réussites.